Plus de sécurité pour les jeunes footballeurs
La Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS) prend position relativement à la prévention et à la gestion des commotions cérébrales chez ses jeunes footballeurs après une profonde réflexion sur la question, amorcée il y a quelques mois, et une analyse rigoureuse des meilleures pratiques pour assurer la sécurité et le développement à long terme des élèves-athlètes de ses établissements primaires et secondaires.
À la lumière des plus récentes conclusions scientifiques sur les conséquences des commotions cérébrales chez les moins de 14 ans, la CSRS travaille donc une approche concertée avec les responsables de ses programmes de football en mettant l’accent sur quatre éléments prioritaires :
- La suppression des contacts chez ses élèves de moins de 14 ans (donc pour les élèves du mini-football au primaire et dans la catégorie benjamin, au secondaire);
- L’enseignement du football par étapes avec des techniques adaptées;
- Une déclaration obligatoire des commotions cérébrales dans le dossier de l’élève (permettant également aux écoles d’élaborer un registre des commotions);
- Un protocole de retrait et de retour au jeu adapté en cas de commotion cérébrale visant d’abord et avant tout la réussite de l’élève.
L’approche préconise aussi l’enseignement du flag football chez les moins de 14 ans puisqu’il s’agit du jeu qui se rapproche le plus du football et des techniques du plaqué, la notion de contacts en moins.
L’apprentissage du flag football comporte de nombreux avantages pour les intervenants de la CSRS. Il permet notamment de mettre l’accent sur les habiletés techniques, tactiques et physiques des jeunes afin d’en faire de meilleurs joueurs. Il augmente aussi considérablement le niveau de sécurité dans le jeu et enlève par le fait même le sentiment de crainte qui perturbe particulièrement les plus jeunes joueurs lors des contacts. Il donne ainsi la chance aux apprentis footballeurs de prendre pleinement conscience du jeu et de découvrir le sport dans le plaisir.
L’initiation à la technique du plaqué est prévue au programme, mais dans un cadre encore plus sécuritaire. Par exemple, au mini-football, l’introduction de cette technique se fera sans opposition physique avec un adversaire et chez les benjamins, on développera la technique sous différents angles pour mieux les préparer à l’intégration des contacts dans la catégorie cadet.
Toujours sous l’angle de la sécurité et de la prévention des commotions cérébrales, les responsables des programmes de football poursuivront le travail amorcé il y a déjà plusieurs années en voyant à la préparation physique des joueurs, en gérant la quantité des contacts dans les entraînements des équipes cadet et juvénile, en sensibilisant les élèves à l’importance d’un temps de récupération sans contact entre deux saisons et en promouvant chez eux la nécessité d’un programme de musculation tout au long de l’année.
Il importe de préciser que toutes les actions mises de l’avant visent à assurer une pratique sécuritaire de ce sport qui permet aujourd’hui à nombre d’élèves d’obtenir un diplôme et qui offre aux écoles un puissant outil de persévérance scolaire.
« Même si la CSRS fait figure de pionnière dans ce dossier en allant au-delà des recommandations de Football Canada avec la suppression des contacts chez ses élèves de moins de 14 ans, c’est dans une perspective de concertation que notre organisation met de l’avant cette approche, en espérant la partager dans l’ensemble de la région et du réseau », mentionne Gilles Normand, président de la CSRS.